Surréalisme et Supraréalisme

Surréalisme
Et Supraréalisme 

Le Supraréalisme est l’art contemporain inéluctable car indispensable.


En cherchant dans les dictionnaires, nous constatons le fait suivant :

Le surréalisme a été nommé à son juste titre : « sur » signifie un contact direct 

(huile sur toile, monter sur le toit). 

Ce n’est pas étonnant, car ce nouveau mouvement était contestataire. 

Il voulait s’imposer sur l’art existant. 

Les artistes surréalistes créent des nouvelles formes picturales 

pour remplacer les formes naturelles existantes dans la nature. 

Les supraréalistes, en revanche, intensifient le réalisme des formes 

les plus proches de leur source, 

car elles doivent conserver leur identité d’origine pour faire croire à leur véracité.

Le supraréalisme fait partie de l’art contemporain, tout en étant méconnu. 

Le « supra » ne signifie pas supérieur. « Supra » signifie : ci-dessus, au-delà. 

Il signifie la recherche d’une réalité visible en la dépassant 

dans l’au-delà du visible, 

dans l’espace intérieur conscient. 

Il semble important de préciser la différence 

entre le surréalisme et le supraréalisme. 

Le supraréalisme est l’expression de la réalité intérieure, plus réelle que celle qui nous vient du monde extérieur. Par rapport au surréalisme qui couvre la réalité visible, en imposant une réalité fantastique.

La réalité imaginaire est véritablement existante en chacun de nous. 

En effet, l’art contemporain ne peut pas ignorer sa fonction essentielle 

qui est forcement consciente. 

Carl Jung (cgjung.net/oeuvre) a consacré sa vie à la recherche intérieure 

du monde invisible conscient. 

Le supraréalisme est à la source du sens de notre existence. 

Pour comprendre la différence essentielle entre le surréalisme et le supraréalisme, il faut préciser la différence entre la fantaisie et l’imagination.

Le fantastique est le résultat de jaillissements de l’esprit automatiques, 

donc non controlé, fantasmagorique.

En revanche, l’imagination est l’activité cérébrale 

dans l’évocation consciente des visions 

afin d’édifier des idées complexes, 

supraréelles c’est à dire au-delà de la perception sensorielle.

Dans ce cas sont exclus les fantasmes, les hallucinations, etc. 

 C’est le monde visionnaire qui est intuitif et prophétique. 

Le but de supraréalisme est d’activer par l’imagination 

nos expériences internes et externes. 

Il est la « symbiose » entre la conscience et l’inconscient, 

pour la compréhension de nos activités conscientes en lien inséparable avec inconscient grâce à l’imagination active et le rêve lucide.

La différence entre le supraréalisme et le surréalisme se situe dans 

le processus d’expression artistique. 

Pour mieux comprendre leur dualité, il faut considérer la différence 

entre style artistique et maniérisme. Ce dernier est une manière d’un artiste à peindre, ressemblante à une signature utilisée en permanence. 

Le maniérisme est un procédé répétitif et automatique. 

Pour diversifier ses réalisations, l’artiste libère l’inconscient et le hasard.

Afin de créer sa manière (sa signature) il se sert de déformations qui éloignent l’objet de sa source. 

La source est la nature, infiniment diversifiée, riche et jamais dépassée par l’homme..

Le surréalisme abstrait est apparu plus tard, 

il fait partie du post–modernisme. 

Dans la plupart des cas, le surréalisme abstrait se débarrasse du travail manuel.. 

Les artistes utilisent des procédés qui ressemblent à une occupation ludique. 

Par exemple, faire couler la peinture dans une bassine d’eau et plonger un support

afin de le couvrir des taches au hasard, 

ou couvrir un support de toutes les couleurs, 

puis passer une planche d’un bout à l’autre pour les mélanger. 

Il existe plusieurs manières post-modernes, y compris le dépôt d’ordures, et d’autres matières, choisies au hasard. 

Cependant, le manque de sens a été compensé par le lancement de l’art conceptuel. 

Il n’y a plus de réalisation artistique, rien que sa conception !!!

Est-ce bien la solution pour prétendre trouver la vraie voie vers 

l’authentique création artistique

C’est dans ce contexte, que le supraréalisme trouvera sa place légitime.

Le surréalisme est une libre association d’impulsions. 

Le supraréalisme émerge de l’imagination active, donc consciente.

Le surréalisme combine des éléments disparates, 

alors que le supraréalisme transmet des messages, 

par l’effet délibéré d’un cheminement de la pensée consciente.

Le surréalisme se débarrasse de la raison, 

alors que le supraréalisme utilise des indicateurs artistiques, 

scientifiques et psychologiques (rationnels et logiques) 

dans des révélations importantes et loin de la pensée unique.


Par conséquent, le supraréalisme est l'antithèse du surréalisme.


La différence essentielle entre le supraréalisme et le surréalisme 

se trouve dans la conception des œuvres. 

Le surréalisme est défini comme automatisme psychique pur. La dictée automatique libérait l’inconscient. 

Dans ce cas, il n’y a pas de recherche de sens, puisque la pensée appliquée à l’œuvre est absente.

En revanche, le supraréalisme est la résonance des grands thèmes dans la vie consciente de l’artiste. 

L’élaboration d’une œuvre est lente, elle évolue progressivement. 

Sa gestation est sa vraie création. 

Puis, elle prend vie, tel un accouchement de douleurs et de bonheur. 

L’œuvre ouvre les yeux sur le monde. Quelle sera sa destinée ? 

Personne ne pourra le dire. 

Le cordon ombilical est coupé au moment de la pose de la signature de l’artiste. 

Cette démarche élaborée et spontanée à la fois, gratifie l’artiste supraréaliste 

d’une vie complexe et enrichie d’émotions inédites. 

Ces rêves sont éveillés, plus forts que la réalité. 

Sans drogue, il se trouve dans un état de conscience modifiée. Sa vie 

est une vraie aventure permanente. 

C’est là la différence essentielle entre le supraréalisme et le surréalisme.

 Le supraréalisme traduit le besoin inévitable de recherche de sens dans l’art, 

mais aussi dans la vie. 

Pourtant, le siècle dernier a surtout mis en valeur l’importance de  l'inconscient dans

l'art contemporain, la science et la philosophie, aussi bien que dans la psychologie.

Une différence sépare les travaux de Freud et ceux Sigrid Yung 

 

« Selon le psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875–1961), 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Gustav_Jung ) créateur du concept, 

l’inconscient collectif constitue « une condition ou une base de la psyché en soi, condition omniprésente, immuable, identique à elle-même en tous lieux » 

Toujours selon lui, les instincts et les archétypes constituent 

l’ensemble de l’inconscient collectif. 

« Je l’appelle « collectif » parce que, au contraire de l’inconscient personnel, 

il n’est pas fait de contenus individuels plus ou moins uniques 

ne se reproduisant pas, 

mais de contenus qui sont universels et qui apparaissent régulièrement.»

Jung nomme collective l’identité trans personnelle inconsciente, 

car elle se manifeste dans les archétypes, 

autre concept central de la psychologie analytique.

Si pour Sigmund Freud, ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Sigmund_Freud )

fondateur de la psychanalyse, l’inconscient se caractérise par le refoulement des pulsions, selon Jung :

« Il est inhérent à la réalité et la communication du conscient et de l’inconscient

[et] permet le devenir de l’individu1. »

L’inconscient collectif et le conscient forment par conséquent, dans cette vision, un 

« ensemble [qui] constitue la totalité psychique dont nul élément ne peut disparaître sans dommage pour l’individu »

Différence entre le supraréalisme et le surréalisme

« Il s’agit : d’une part, de la recherche de l’excellence, d’où l’élément latin « supra » signifiant au-dessus, au-delà. D’autre part, c’est le besoin de comprendre le réel par la science. Aussi, le supraréalisme conscient vise à illustrer les mécanismes de la pensée qui permettent à un individu de se rapprocher de la réalité. » 

Le supraréalisme est : réalisme, sens et espace intérieur conscient. Par rapport au surréalisme qui exprime la sur-réalité inconsciente, le supraréalisme explore la supra-réalité consciente. Les deux se synchronisent perpétuellement dans la recherche d’équilibre psychique. Ils sont essentielles non seulement dans la vie, mais aussi dans l’expression artistique.

« Le poète Arthur Rimbaud (1854-1891) voulait être un visionnaire, se mettre en état de percevoir la face cachée des choses, une autre réalité. 

C’est en poursuivant les tentatives de Rimbaud que Guillaume Apollinaire (1880-1918) part à la recherche de cette réalité invisible et mystérieuse. 

Le substantif « surréalisme » apparaît pour la première fois en mars 1917 

dans une lettre de Guillaume Apollinaire à Paul Dermée : 

« Tout bien examiné, je crois en effet qu’il vaut mieux adopter surréalisme que surnaturalisme 

que j’avais d’abord employé. 

Le mot “surréalisme” n’existe pas encore dans les dictionnaires, et il sera plus commode à manier que surnaturalisme déjà employé par MM. les Philosophes. »

Le surréalisme est un mouvement artistique du XXe siècle, 

comprenant l’ensemble des procédés de création et d’expression utilisant toutes les forces psychiques (automatisme, rêve, inconscient) 

libérées du contrôle de la raison et en lutte contre les valeurs reçues. https://fr.wikipedia.org/wiki/Surr%C3%A9alisme 

En 1924, André Breton le définit dans le premier Manifeste du surréalisme 

comme un « automatisme psychique pur, par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. 

Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale […] ».

Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux 

dans la résolution des principaux problèmes de la vie1 (XXe siècle). « 

 

Les surréalistes cherchent à libérer l’inconscient qui est mis en vedette dans leurs démarches 

artistiques et littéraires. 

Leur inspiration est nourrie par les rêves, où l’inconscient gouverne dans toute sa splendeur. 

 

Les images de rêve de Dali sont très intrigantes et il leur garde soigneusement cet aspect énigmatique.

 

voir le lien : http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Salvador_Dal%C3%AD/115489

 

http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Salvador_Dal%C3%AD/115489#HcydjdzuHYsATBl7.99

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_invisible_(Dal%C3%AD)#Description

 

Les oeuvres surréalistes sont très personnelles et intimes puisqu’elles parlent du MOI intérieur inconscient. 

C’est une similitude entre le surréalisme inconscient et le supraréalisme conscient : ce sont deux facettes inséparables de la personnalité, non seulement de l’artiste, mais de tout le monde.

 

Du surréalisme à l’art contemporain il n’y a qu’un pas. Beaucoup d’artistes contemporains ont suivi la tendance de non sens héritée du surréalisme (l’art éphémère, installations etc) . 

 

Ce phénomène est légitime, il est l’expression de la liberté artistique, la mise en vedette de la personnalité de l’artiste, indépendamment de son œuvre. 

L’exemple de Christo et Jeanne-Claude nous le montre. 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Christo_et_Jeanne-Claude

 

Les Christo croient en la séduction d’une création sans signification. « L’art aujourd’hui joue de l’information, la propagande, la publicité, l’emballage et la présentation, ce qui représente exactement l’œuvre de Christo. » 

 

Ces œuvres ne sont qu’une partie de l’art. Emballer le Pont Neuf n’exprime pas sa beauté de création qui, elle, connaît des périodes de réflexion, de création, de réalisation et d’émerveillement, gravées dans sa mémoire. L’emballer, c’est changer son apparence. 


Le supraréalisme et le surréalisme sont totalement opposés et pourtant complémentaires.


Les surréalistes ne s’intéressent pas au conscient qui est inséparable de l’inconscient. Le conscient et l’inconscient sont unis dans l’antinomie universelle du monde. 

La quête du sens de la vie est une investigation consciente. 

Le sens dans l’art est l’expression du sens de la vie.

 

Une autre différence entre le supraréalisme et le surréalisme se trouve dans l’expression technique de l’œuvre. L’invisible dans le supraréalisme est traité différemment, par rapport au visible. 

Il prolonge la réalité vers un autre espace pictural. Au-delà du monde perceptible, 

il donne à l’invisible un visage et une forme. 

C’est la concrétisation, l’incarnation des vibrations psychiques. 

L’invisible devient conscient dans la mesure où nous pouvons l’identifier 

en nous et en dehors de nous dans le monde. 

La rencontre du réel et de l'invisible est la première particularité du supraréalisme qui fait partie de l’art contemporain.


Imaginaires et improbables, mais sans déformations ni maniérisme, les formes réelles surprennent par leur présence en trompe l’oeil. 

Elles sont entourées de visages dilatés, invisibles au départ, qui se dévoilent progressivement en les cherchant. Ces visages incarnent les vibrations de pensées et d’émotions.


Le supraréalisme conscient et le surréalisme sont complémentaires dans l’expression imaginaire des émotions.


Ils sont en dualité inséparable. 

Le supraréalisme existe déjà à côté du surréalisme, mais reste discret, fidèle à son image d’inobservable. 

L’un exprime la sur-réalité, alors que l’autre plonge à l’intérieur du visible qui est la supra-réalité substantielle. L’un s’intéresse à l’inconscient, alors que l’autre s’intéresse au conscient (personnel et collectif). 

Ainsi le supraréalisme conscient met en relief la théorie de la relativité essentielle de Mad-Jarova.


www.mad-jarova.fr


Le Supraréalisme apporte le savoir-faire à l'Art Contemporain

Savez-vous que le savoir-faire dans l’art n’a rien à voir avec l’artisanat ? L’œuvre est créée au plus profond de l’âme de l’artiste,

mais le savoir-faire est la base de toute oeuvre authentique.

C’est un repère sur lequel se fonde la création d’une époque. Sans lui, tout pourrait être considéré comme de l’art.

Sans lui, les valeurs restent subjectives, mais surtout spéculatives.




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